Journal de quarantaine - Jour 4 : beauté, mea culpa, metal, sueur, morve, une petite mousse et des petits coeurs

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Classé dans : Quarantaine(s) Mots clés : quarantaine, Thaïlande, hôtel, musique

C'est décidé, je ne regarderai pas les nouvelles sur Twitter au réveil, après la prise de température, mais consacrerai du temps à la beauté d'abord. Elle n'est pas donnée, il faut aller la trouver. Comme le seuil interdit a été franchi hier (escalader la fenêtre et aller voir sur le balcon), je décide d'instaurer ce moment d'ouverture sur le dehors comme un rituel matinal. Evidemment, pour que beauté advienne plus directement, il faut de la musique. Ça tombe bien, alors que je cherche quoi "mettre", les paroles d'un air de Purcell me reviennent en tête :

Music for a while
Shall all your cares beguile

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Journal de quarantaine - Jour 3 : les barrières et leur franchissement

Rédigé par Thibaud Saintin 1 commentaire
Classé dans : Quarantaine(s) Mots clés : quarantaine, hôtel, Thaïlande, barrières

Au fil des ans, j'ai constaté que le couperet du décalage horaire (dans le sens ouest-est) tombe le plus souvent la troisième nuit : on se réveille d'un seul coup à deux ou trois heures du matin, sans plus pouvoir fermer l'oeil avant le petit jour ; après avoir tourné et retourné des heures, on retombe vers 5 ou 6h dans une torpeur terrible dont on il est très difficile de s'extirper, et dont on n'émerge, à demi-écrasé, qu'à midi ou plus. À moins qu'on se fasse violence : j'ai mis le réveil à 8h45 pour ne rater que de quarante-cinq minutes l'heure de la prise (obligatoire) de température. C'est un moyen de trouver une raison de me recaler.

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Journal de quarantaine - Jour 2 : "Eh ben puisque c'est comme ça..."

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Classé dans : Quarantaine(s) Mots clés : quarantaine, Thaïlande, hôtel

Une fois qu'on a passé le premier jour, il faut s'habituer (comme, à l'hôpital, au plafonnier criard quand l'infirmière vient vérifier la température - alors qu'on venait enfin de s'endormir) aux coups sur la porte, à la sonnette ou au téléphone installés exactement là où voudrait pouvoir s'en éloigner. "Le mal, c'est le rythme des autres", dit Henri Michaux dans Passages. Alors... on résiste comme on peut. Pour pas grand-chose, mais ça doit participer d'une tentative de conserver un ego.

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Journal de quarantaine - Jour 1 : "Are you willing to pay?"

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Classé dans : Quarantaine(s) Mots clés : quarantaine, Thaïlande, hôtel

"Are you willing to pay?". Dans la messagerie qui va désormais me servir de seul lien direct avec le personnel de l'hôtel où je viens d'être enfermé pour une quarantaine de quinze jours, ce sont les mots par lesquels on répond à ma demande d'une théière et d'une serpillière.

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Fin mai 2020 : vers Sai Yok et au-delà

Rédigé par Thibaud Saintin Aucun commentaire

On a plusieurs jours pour souffler, fin mai, et on hésite un peu à quitter la région de Bangkok parce que les restrictions de déplacement d'une province à l'autre sont encore dans les mémoires. Mais ça fait aussi un moment qu'on n'entend plus parler d'autre chose que de manifestations plutôt que d'hôpitaux surchargés, et qu'on nous parle d'allègements des mesures... et même d'un retour véritable à l'école plutôt que derrière nos écrans. On se renseigne, il y a des hôtels à des prix imbattables dans la région de Kanchanaburi, et pas de restrictions annoncées. On va donc se mettre au vert quelques jours. D'expérience, pour avoir plusieurs fois été dans la région, je sais qu'il faut remonter un peu au nord de la ville de Kanchanaburi pour retrouver la vallée qui remonte vers la Birmanie – cette fameuse zone où, le long de la rivière "Kwaï" (qu'on prononce [kwƐ]), les Japonais avaient tenté de construire une voie de chemin de fer qui aurait constitué un axe essentiel vers la Birmanie, en utilisant comme main d'oeuvre les prisonniers de guerre. Par là, plus au nord, on échappe aux pseudo-vestiges historiques de la ville de Kanchanaburi (où l'on visite un "pont de la rivière Kwaï" qui n'a jamais été celui que le fameux film, lui même très loin de la terrible réalité, met en scène). C'est plutôt du côté Sai Yok, près du "Hellfire Pass", que ça se passe...

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