Journal filmé jour 5 - (Retour à) La réalité
Une semaine à se remettre d'aplomb, avec du plomb dans la L5.
Allons, il faut bien se décider à revenir à la réalité du travail. Avec en tête un passage trouvé dans Tarkos qui me rappelle d'autres de Devant la parole de Novarina. Il faudrait creuser la question de savoir quel lien s'y trouve.
La
grosse chance, c'est que c'est plutôt pépère, ce vendredi : je
commence une heure plus tard, alors pas de circulation ou presque, et je finis tôt. C'est
probablement difficile à lire sur les images, mais l'idée était de
montrer que la route est presque vide par rapport à l'habitude. Y compris
la petite route qui fait délibérément ralentir un peu. Au retour, c'est
encore tôt, alors on a la même chance d'un certain "dégagement".
Entre les deux : encaisser patiemment la bêtise, tenter de remonter les torrents, les cascades, les tsunamis d'obéissance et de vieilles rancœurs que de tristes sires prennent pour des valeurs – parce qu'ils défendent de toute leur gentille âme, les pauvres, l'idée de leur respectabilité.
Le pire du pire, c'est tout de même l'email. Ô Royaume des servilités, des prétentions – malades de leur bon aisance à articuler avec tant d'aplomb la novlangue de la peur, de la tristesse et de la frustration... Ô braves et opiniâtres adorateurs des tableaux Excel et de Pronote, ma colonne tient encore à peu près debout, elle compatit encore à votre misère.
Aussi, j'arrive encore à rire en classe d'avoir un nez raté - quand je
bois un reste de café dans mon mug en classe et que, d'après A., qui
filme avec mon téléphone, ça donne une tête de chat – pendant que circulent des décrets infâmes, pleins d'une jouissance inavouée à soumettre autrui à la médiocrité des non-dits.
Hier soir j'ai changé de citation dans la signature dans mon email. Jusque là, c'était un petit bout de Chevillard : "Une douleur chasse l'autre ; c'est ainsi que l'on danse". J'ai mis un truc de Margareth Hefernan à la place, qui parle d'aveuglement volontaire dans les collectivités. Peine perdue, sans doute.
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