A.B.C. de bassesse chantée
L’idée qui ne veut pas passer
Les vingt-sept heures et quelques d’une porte à l’autre, les fuseaux horaires, les queues dans des interstices douaniers, le poids des valises dans les escaliers du métro pas prévu pour, ou sur des trottoirs pisseux… m’avaient éloigné un moment de toute forme de retour à la lenteur.
Celui qui caressait la cheville au feu rouge
Il faut souvent attendre près de quinze minutes à ce feu que tout le monde connaît trop bien pour s’y être régulièrement impatienté, et qu’on appelle « le feu de Rama 9 ». On sait, dans ce début de saison, qu’on va se mettre à dégouliner, imbiber sa chemise, son pantalon : le vent relatif qui empêchait jusque là de transpirer, lorsqu’on roulait, se change en entassement étouffant de tous contre chacun, dans l’air moite et pesant, dans la chaleur des moteurs brûlants, des corps immobiles et celle du soleil combinées.
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Journal de quarantaine - Jour 13 : un j/tour de retard - en avance
Any time after 6 AM on the 24th of August.
C'est ce qui figure sur le courrier que j'avais découvert à l'arrivée, le mardi 10 août. J'écris donc le matin du dernier jour, à propos d'une journée qui n'est pas encore finie, en sachant qu'il faudra aussi passer la nuit... J'ai un tour d'avance sur le jour de retard : depuis le début, ma numérotation est décalée. À vrai dire pas vraiment, mais le décompte suscite la confusion - c'était pourtant supposé être clair, dans le schéma... on va y venir. Dans tous les cas, je sors demain et c'est dommage : je viens enfin de trouver la bonne installation pour le bureau-radeau...
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