Celui qui caressait la cheville au feu rouge

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Il faut souvent attendre près de quinze minutes à ce feu que tout le monde connaît trop bien pour s’y être régulièrement impatienté, et qu’on appelle « le feu de Rama 9 ». On sait, dans ce début de saison, qu’on va se mettre à dégouliner, imbiber sa chemise, son pantalon : le vent relatif qui empêchait jusque là de transpirer, lorsqu’on roulait, se change en entassement étouffant de tous contre chacun, dans l’air moite et pesant, dans la chaleur des moteurs brûlants, des corps immobiles et celle du soleil combinées.

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Journal de quarantaine - Jour 13 : un j/tour de retard - en avance

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Classé dans : Quarantaine(s) Mots clés : Thaïlande, quarantaine, hôtel

Any time after 6 AM on the 24th of August.

C'est ce qui figure sur le courrier que j'avais découvert à l'arrivée, le mardi 10 août. J'écris donc le matin du dernier jour, à propos d'une journée qui n'est pas encore finie, en sachant qu'il faudra aussi passer la nuit... J'ai un tour d'avance sur le jour de retard : depuis le début, ma numérotation est décalée. À vrai dire pas vraiment, mais le décompte suscite la confusion - c'était pourtant supposé être clair, dans le schéma... on va y venir. Dans tous les cas, je sors demain et c'est dommage : je viens enfin de trouver la bonne installation pour le bureau-radeau...


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Journal de quarantaine - Jour 12 : un ange passe

Rédigé par Thibaud Saintin 1 commentaire
Classé dans : Quarantaine(s) Mots clés : Thaïlande, quarantaine, hôtel

Hier soir, j'ai lu dans Le Voyage autour de ma chambre une proposition inspirante. Au lieu de parler de l'union d'une âme et d'un corps, Xavier de Maistre préfère considérer celle d'une âme (qui semble englober le corps) à un autre, en soi, qu'il désigne comme la bête. Il m'a paru très moderne qu'il sorte de la prévisible dichotomie qui se livre au dénigrement du corps. C'est donc avec cette bête qui nous lutine que nous devrions, selon lui, dialoguer pour négocier notre propre existence.

Le jeûne et l'isolement me semble contribuer à la réconciliation de l'âme et de la bête, à leur apaisement mutuel. Mais aujourd'hui, rupture de jeûne. J'aurais bien continué si je ne sortais pas après-demain, et si L. ne m'avait pas invité pour un couscous mercredi soir. Voilà un symptôme probable de gourmandise que cette pratique, puisqu'on peut même la régler en fonction d'un festin qu'on s'autorise. Il faut, en tout cas, recommencer à s'alimenter très progressivement. Qu'importe si c'est dans la phase où on commence à se sentir vraiment bien : il sera toujours possible de recommencer dans l'année, en allongeant à sa guise.

Je suis en train de sortir du sujet prévu ; hésitant hier à reporter la publication du billet du jour pour rajouter une photo et raconter une heureuse surprise, j'avais fini par décider que ce serait le sujet d'aujourd'hui : on va parler de l'Ange gardien.


 

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