À Bangkok dans le deuxième creux (plus profond, plus solitaire que la
mise au vert initiale) des vacances dites d'hiver. C'est la fin de la
clémence relative du soleil, et les débuts de la prescience inquiète
d'un retour à quelque chose d'implacable. Mais on peut se permettre de prolonger
l'ombre des songes jusqu'à midi, se donner le temps d'une présence à ce qui remonte à travers eux.
Ce matin, ils ont laissé un sentiment de profonde étrangeté à tout. On
pressent dans la lumière qui s'intensifie une indifférence qui va
bientôt tout écraser. Plutôt que chasser cette ombre de rêve-là, je l'ai
laissée venir et s’étendre à son rythme.
Ça se résout dans une
méditation, puis une simple marche de fin de matinée jusqu'à l'avenue
proche, et enfin, au bout, dans un petit café avec vue sur escalator.
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Dans le creux de vacances, une fois revenus de s'être mis au vert, on retrouver les copies remisées pour plus tard.
C'est long, et même si le temps se dilue dans d'autres contraintes que celles des périodes scolaires, il faut aussi s'occuper de la carcasse trop longtemps assise.
Ça donne l'occasion d'un trajet filmé, depuis le bureau jusqu'à la salle de gym du mall "Donki". Deux pauses-café, pleines d'espoir : puissent-elles me donner l'énergie nécessaire pour garder un brin de bonne sauvagerie dans l'univers domestiqué des malls.
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Encore un trajet, comme on en fait sans cesse à Bangkok pour passer d'un quartier à l'autre : il faut se faufiler sur/sous des avenues toisées d'avenues.
Lire la suite de Journal filmé - 9 - Moto, taxi et moto-taxi
Quelques jours à ralentir, dans une région où l'on fait pousser du
durian, non loin de la mer où le vent s'est levé depuis trois jours.
Lire la suite de Journal filmé - 8 - Planqués dans le vent
Trajet entre la maison jusqu'à l'agence de location de voitures.
À pied d'abord : depuis le salon jusqu'aux poubelles, puis, sous la surveillance de la tour "Siemens", jusqu'au khlong que le pont embouteillé enjambe. De l'autre côté, un moto-taxi ose la traversée de l'avenue Phetchaburi – mais pas celle, ensuite, de l'avenue Rama 9, où il fait le "U-turn" obligatoire (au lieu de faire en travers, comme tout le monde...).
Une fois dans la voiture où tous les sons sont étouffés, retour vers le quartier de notre immeuble, avec une dernière traversée : celle de l'avenue Ekamai, parfois interdite - mais pas le dimanche, jour de faible circulation.
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