Catégorie : Non-maîtrise de la langue

Avant la rentrée, préparer de quoi matériellement faire vivre l’idée qu’on va peut faire écrire « pour de vrai » à l’école. Merci François d’avoir posé la question de savoir « où on en est » du côté de l’écriture… La réponse c’est du côté des autres : pour la sienne, c’est une autre histoire…

L’idée d’un blog extérieur à ce site lui-même pour lui donner une identité propre, et permettre, par l’ajout d’auteurs, à la fois un jeu de masques, et un espace visible « à part », ouvert aux réactions (commentaires notamment), et un stimulant.

Pour la suite, on donne les explications sur le blog lui-même…

Continuer la lecture de « Yuthinay »

D’abord une histoire d’emploi du temps, puis une collègue « partante », des élèves venus en curieux qui finissent par rester, intrigués, des collègues qui petit à petit viennent voir, les élèves qui se prennent au jeu, et qui appellent « la dame » l’intervenante, Léa, qu’il faut récupérer à la gare le jeudi après-midi : ça mûrit.

Continuer la lecture de « Le Cid est venu jusqu’à Sainte-Maure »

C’est une tradition qu’on apprend en débarquant dans ce collège : ici tous les ans, les classes sont baptisées en fonction d’un thème donné, variable tous les ans, et cette année, au niveau 3e, c’est le nom d’un groupe (plus ou moins) en vogue. Soit. Quant à savoir si ça rend vraiment le collège plus désirable ou pas… Quoi qu’il en soit, les Wriggles et les Tryo, donc, sont deux classes de troisième, où on essaie quand même (malgré ce qu’est le collège, malgré les haut-parleurs qui appellent des noms « à la vie scolaire », malgré les couloirs et les cris) de faire écrire « avec de soi » — pendant qu’au-dessus, dans le couloir aérien, les avions strient le ciel matin, et soir, et s’en moquent bien.

Continuer la lecture de « Des classes aux noms de chanteurs »

En dehors de la rédaction de brevet (qu’il soit « libanais » ou « français »), que peut-on écrire, au sud du Liban, alors qu’une guerre à peine finie, tant (trop) de langues évoquent sans cesse la prochaine ? On aimerait faire en sorte qu’une fois l’année passée, on ne pose plus la question « Monsieur, c’est juste ? » en montrant ce qu’on a écrit, mais qu’on l’affirme — en qualifiant de « justesse » le plaisir d’avoir pris un risque dans la langue, en acceptant de s’étonner de ce que les mots ont réveillé.

Quelques séances d’écriture créative, donc, publiées sur un blog créé pour l’occasion, avec pseudonymes et commentaires. On espére ainsi qu’à la lecture auto-commentée de leurs textes, ils soient pris au jeu d’une lecture et d’une écriture plus émancipatrices que celles des petites cases d’examens.

Une exposition à la BNF (La mer, terreur et fascination), est l’occasion d’un atelier d’écriture à distance, à partir de propositions de François Bon, dans plusieurs établissements du monde situés dans des villes de mer (dont le nôtre à Manille, où les élèves de 3e s’impliquent dans le projet).

«Mes espaces sont fragiles : le temps va les user, va les détruire : rien ne ressemblera plus à ce qui était, mes souvenirs me trahiront, l’oubli s’infiltrera dans ma mémoire, je regarderai sans les reconnaître quelques photos jaunies aux bords tout cassés (…)Écrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes.»

Georges Perec, Espèces d’espaces

Continuer la lecture de « Espaces intimes en mathématiques dans le texte | 2004 »