Esclave et fier de l’être, oui Môssieur !

Soit on vieillit et on est plus sensible, soit c’est vraiment l’époque… Dans le doute on propose la notion de « servitude volontaire » à des élèves de Première ; on essaie aussi de voir qu’elle est adaptable à notre époque, qu’elle traverse les siècle (d’où le pluriel : La Boétie parlait du tyran, mais aujourd’hui la tyrannie a pris d’autres formes)… Apparemment ça fait mouche chez certains qui demandent eux-mêmes à présenter des extraits de films. Reste à faire passer la pilule des « procédés », la part ingrate, et on s’y colle aussi. On publie dans l’idée que ça peut aider et stimuler ailleurs. Commentaires bienvenus.

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Asiecast

En 2009-2010, la BNF demandait à François Bon d’animer un atelier d’écriture virtuel : Ecrire la ville. C’est l’occasion de proposer un travail parallèle pour prolonger les premiers essais de podcasting en milieu scolaire, et de demander aux élèves de s’enregistrer, tout en mêlant leurs voix aux sons de la ville où ils lisent. Le site est ouvert aux autres établissements d’enseignement français de la zone. On met aussi en ligne les textes qui ont servi de point de départ.

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Yuthinay

Avant la rentrée, préparer de quoi matériellement faire vivre l’idée qu’on va peut faire écrire « pour de vrai » à l’école. Merci François d’avoir posé la question de savoir « où on en est » du côté de l’écriture… La réponse c’est du côté des autres : pour la sienne, c’est une autre histoire…

L’idée d’un blog extérieur à ce site lui-même pour lui donner une identité propre, et permettre, par l’ajout d’auteurs, à la fois un jeu de masques, et un espace visible « à part », ouvert aux réactions (commentaires notamment), et un stimulant.

Pour la suite, on donne les explications sur le blog lui-même…

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Les Premières seront les premiers

On a tendance à vouloir tout donner d’un coup, et on noie tout le monde…

L’idée de ce blog-ci, c’est de l’alimenter comme un gros cahier de textes, et de profiter du classement induit par la forme qu’il impose (rubriques et mots-clés sous WordPress) pour donner les repères qu’on cherche à faire acquérir dans le cadre de l’épreuve.

On espère aussi que les commentaires y servent à quelque chose… On verra ça en mai-juin pour l’instant, ça s’étoffe.

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« Indolence » dans le guide

Une liste de lieux consignés dans un guide vendu sous des néons, à des milliers de kilomètres, en traduction.

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Ici et là, à certaines heures, des silhouettes, souvent par paires, marquées par une sorte d’avidité : observation de la carte, anticipation d’une potentielle arnaque, présence à la fois méfiante et soucieuse de se fondre — quête d’une nourriture sûre et d’un lit propre, mêlée à l’envie d’un changement qui serait profond, qui n’aurait demandé que d’avoir fait les kilomètres et l’effort de se montrer curieux de temps en temps.
Chaque parcelle non signalée sur les cartes : « local ».

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Il y a un pont, un film célèbre qu’on n’a pas revu, des morts, et comme pour le tsunami, une histoire où les ancêtres d’un pays croisent ceux d’autres. On manque toujours de ponts, et pour traverser la rivière, il y a un passeur. Les 5 bahts sont prévus dans le budget quotidien de tous ceux qui doivent être à l’heure. Toujours une moto qui mène quelqu’un quelque part. Dans le guide, le mot « d’indolence ».

Sous un arbre

Ça commence par le ciel

Ça pourrait n’être encore qu’un ciel, comme partout ailleurs il y a nuages et bleu (et le même jour sur terre, combien de vaines photos du couchant ?) ; on postule que la photo ne vaut que par l’ostentation de ce qu’elle rate : l’image d’après qu’on n’aura pas prise, l’écart entre toutes celles qui auraient pu être faites et dont la moyenne elle-même, par pixellisation et balance des blancs, serait invariablement infidèle.

Chiang-Mai --> Bangkok » align= »center » /></p>
<p>Du bout à l’autre d’un tunnel la moiteur et l’obscurité ont déjà épaissi l’air. Si rapide à monter plutôt que descendre, la nuit, ici, ensevelit et prend voix, repoussant vers le ciel les lumières des étés à 47° de latitude nord – là où le corps lui-même s’étonne une fois l’an, pendant la semaine de décalage horaire, qu’il puisse encore faire jour à 22h ; c’est d’un train qui mettra 14h à rejoindre la capitale qu’on se fait la remarque, et c’est en octobre, à l’époque où là-bas, au-dessus des cimetières où il y a(ura) mon nom, les nuages sont en train de tout prendre.</p>
<p><a href=Sons du crépuscule

La crise commence où finit le langage

Quand on s’amuse à prendre le temps de répondre vraiment une sollicitation commerciale, en jouant l’idiot, pour voir jusqu’où ça ira… Finalement, de fil en aiguille, on finit par s’apercevoir que, quand même, les emails qu’on recevait l’année d’avant sont détournés par des gens pleins d’intentions qu’ils qualifient probablement de bonnes – pourvu qu’elles soient intéressées. C’est à ce monde là, et surtout à cette langue-là, qu’on voudrait résister, en chatouillant un peu, au risque de se craindre donquichottesque.

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Antigone

L’Antigone d’Anouilh est souvent bien reçue en collège : « facile » à lire, elle permet de parler de tragédie (préparation au programme de Seconde…), de revenir sur certains mythes-clés, d’initier une réflexion sur les valeurs familiales faces à celles de l’Etat, de comprendre en quoi une adaptation de mythe antique en contexte est porteuse de sens, etc.

Quelques pistes de travail, résultat de bidouillages divers en classe, en collège, mais aussi quelques restes de 1e (« les réécritures ») : dans le désordre, faire le tri…

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