Espèces d'espaces
de Georges Perec (éditions Galilée, Paris, 1974). La table des matières donne peut-être déjà une idée des directions dans lesquelles je tenterai quelques séances :
- Le lit (deux propostions à partir de ce texte 1 et 2).
- La chambre
- L'appartement
- L'immeuble
- La rue
- Le quartier
- La ville
- La campagne
- Le pays
- Europe
- Le monde
- L'espace.
Quelques thèmes, jetés sur un carnet à portée de main, et que je livre tels quels à votre jugement :
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- Vies aperçues (fenêtres d'immeubles, ou fenêtres allumées la nuit, vues de la rue). Baudelaire : le Spleen de Paris.
- Les liens qu'on instaure avec d'autres : illusions consenties (voir la fin du film Smoke où le personnage fait semblant, un jour de Noël, d'être le fils d'une vieille dame qui l'accueille et joue le jeu, sachant pertinemment qu'il n'est pas son fils disparu). Autres thèmes similaires dans l'oeuvre de Paul Auster (merci à Doog !)
- Les promenades (Robert Walser).
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Pour les citadins : la ville du dessus / du dessous : enseignes de grandes firmes et néons, par opposition aux "tags" et graffiti qui cherchent à toujours aller plus haut. Le Roi et l'oiseau ? Metropolis. Apollinaire.
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- Le départ (quitter une ville, quelqu'un. Les différentes "voix" possibles à ce moment là)
- Le voyage (quelles vies sont reliées par les lignes à haute tension qu'on aperçoit du train ?)
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Murs, barrières et leurs franchissement.
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- L'absence (de l'être qu'on aime, de l'aimé(e) idéal(e), de soi aux autres...)
- Les passants (A une passante)
- Les lieux abandonnés, les lieux-zones. Pierre Bergounioux, La Casse (chez Fata Morgana).
- Le boniment, le monologue : quel boniment aurait la force de "rompre la glace" des mêmes passagers du train, du bus, du métro, au même moment ? Koltes.
- Les supermarchés et tout ce qu'y s'y passe, dit, voir, en dehors de la parole commerciale ; les lieux où l'on se croise (ce peut être l'école où l'on se trouve). Novarina ("relevé, vu et lu" dans le début de Vous qui habitez le temps, notamment. Parcours d'une boîte de conserve, passée de main en main (lesquelles mains sont chargées de vies multiples), jusqu'à son arrivée dans la main du "consommateur" lui-même confronté au poids de sa propre vie. Regards qui s'évitent aux caisses, et les paroles possibles.
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L'argent et ce qu'il n'achète pas. "Vous me devez...."
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Etc. Bien entendu, ce sont les choix qui importeront, et ce qui se jouera de partage le jour des tentatives. Peut-être avez-vous d'autres pistes ? Dans ce cas, vos suggestions seront les bienvenues !
Par ailleurs, je suis en quête de textes "déclencheurs", qui correspondraient peu ou prou à ces orientations. Là encore, votre participation sera d'un grand secours.
Des ouvrages conseillés par des visiteurs(-euses), que je ne connais pas, mais après tout autant que tout le monde en profite. Merci infiniment à tous ceux qui envoient les références de leurs livres déclencheurs préférés. Cette liste, à force, pourra peut-être faire office de pense-bête : le jour où la chair sera triste, on aura moins de chances d'avoir lu tous les livres. :o)
- Elisabeth Bing, Et je nageai jusqu'à la page
- Italo Calvino, Villes invisibles
- Paul Fournal, Les Grosses rêveuses
- Salgon, 07 et autres récits
- E. Zamiatine, L'Inondation
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Gérard Noiret, défini comme "le poète des banlieues", dont Hervé Martin ( Incertain regard, revue et site internet) dit "qu'il est il est bien plus et au-dela de cela. Il est celui qui redonne à l'être humain sa vérité en les nommant parfois de quelques noms mythiques". Il le conseille pour un travail sur la ville, les personnages de nos métropoles. Ouvrages :
Voir aussi sur Remue.net, un texte inédit de réflexion sur les ateliers, et des extraits des Chroniques du merle moqueur.
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