Celui qui a les mêmes habitudes que moi, et pourtant certaines ne sont pas très bonnes. Ou plutôt celui dont j'ai pris les habitudes, les bonnes comme les mauvaises
Celui à qui je me confie
Celui qui est bien. Celui qui erre dans les rues sombres de sa ville
Celui qui nous regarde de haut et rit aux moindres bêtises que nous faisons
Celui dont je tiens cette obstination ou ces yeux bleus, cette voix, ce sourire, cette façon d'être
Celui qui se sentait seul, et pourtant avait des personnes autour de lui
Celui que je n'ai connu qu'étant un foetus, et que j'aurais voulu connaître étant adolescente
Celui qui m'a donné ce nom que je ne pourrai transmettre
Ceux qui m'ont donné la vie ; ce ne sont pas que ceux êtres, ce sont des générations et des générations, et au fond peut-être qu'un
Celle qui me donne la vie d'une certaine façon
Celui qui est parti en temps de guerre et en est toujours revenu
Celui qui a été dans les camps de concentration mais qui en est revenu
Celui qui n'est pas que dans mes pensées, et sur leur photo, dont les souvenirs me réjouissent
Celui dont il nous parle avec joie et qu'on n'a pas connu, mais qu'on croit connaître comme notre propre personne ; pourtant ce n'est qu'un fantôme qui erre dans nos pensées, dans leurs mémoires, dans nos rires et nos joies
Celui qui me ressemble
Celle qui me comprend et me réconforte
Celui qui a toujours le mot pour rire, auquel on ne peut résister, même quand on est triste
Celui que j'aime et auquel je ne peux dire cet amour, et pourtant il en aurait grand besoin. Pourquoi est-ce que je ne peux ? Allez savoir, peut-être qu'un autre m'en empêche.
Celui qui cachait des bibines d'alcool. Ceux qui étaient étonnés qu'il en ait toujours un coup dans le nez. Celle qui a trouvé un jour ses bibines en balayant sous le lit.