Quelques difficultés :
- Un flottement dans le début de la séance, sans doute dû à la nouveauté de la démarche. Les questions cherchent souvent à resituer le travail dans des repères scolaire, à s'assurer que "c'est pas noté" : "M'sieur, on peut mettre...", "est-ce qu'il faut...", ou portent sur la manière dont on "doit" utiliser la feuille.
- Dans le passage à l'écriture, surtout au début, une tendance à chercher appui sur l'avis des autres, ou sur une formulation "correcte" susceptible de plaire (aux autres, au professeur), ou encore sur des souvenirs partagés. Cela tend à éloigner du travail sur soi induit par la proposition d'écriture.
- Le temps consacré à la lecture en commun de leurs textes n'a pas été dégagé. Même si l'étape me paraît très importante, pour que s'établisse un lien entre le texte déclencheur et le leur (et de fait avec une aventure de/dans l'écrit), j'ai pris le parti de laisser les élèves aller au bout de leur texte, sans leur imposer une coupure. Cette séance est donc différée.
Quelques réussites :
Une fois les élèves rassurés sur mon absence d'intentions correctives, l'écriture finit par imposer d'elle-même un silence et le recueillement. Attitude rarement observée de ma part dans une salle de classe en collège, et en particulier dans l'un des deux groupes réputé "difficile" : au moment de la sonnerie, quelques uns seulement finissent par demander à sortir. Peu le font, les autres restant à écrire. Nul besoin de rappeler au travail, une fois la pause terminée.
L'écriture, après l'explicitation collective, parvient rapidement à s'imposer dans le temps individuel. Plus de questions sur "ce qu'il faut mettre", les souvenirs s'imposant d'eux-mêmes. Je laisse d'ailleurs les élèves tranquilles, m'efforce d'intervenir le moins possible dans leur démarche d'écriture. Certains développent, d'autres inventorient.
Intérêt manifeste... Beaucoup ont emporté leur texte, demandé à le reprendre chez eux (peut-être pour voir, devant ma réaction, si ce texte leur appartenait ou non ?).
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