Dans ma chambre, j'ai ma table de nuit, ma robe de chambre, le haut de mon pyjama - car je dors torse nu -, ma paire de chaussettes, mes chaussons. Le tout éparpillé dans la chambre. Une pile de quinze mètres de bouquins dont je ne citerai pas le nom, ma pince à ongles, ma lampe de chevet, ma panthère rose, et mon frère qui roupille déjà !


Dans ma chambre, je suis allongé sur le lit, sur le dos, je joue avec mon frère, j'éteins la lumière, et là, je tortille mon oreiller dans tous les sens, je me tortille dans tous les sens. J'entends la télé que mon père met à fond, j'essaie de suivre l'histoire, et c'est ainsi que je m'endors.


Dans ma chambre, chez ma grand-mère.

Quand je suis chez ma grand-mère, c'est pendant les vacances, alors j'ai droit de regarder la télé jusqu'à l'heure que je veux. Enfin, parfois, elle me dit de l'éteindre, alors j'obéis, je l'éteins. Mais je la rallume trois secondes après en baissant le son !


Pour m'endormir, j'écoute les motards, les crissements de pneus, ou les coups de feu, mais c'est quand même assez rare ! L'odeur des frites me restant encore dans les narines. J'ai la sensation d'être dans un autre monde, le monde, la ville, c'est à dire l'irréel.