Pages d'écriture / 1998-99 / Perec 3 / Texte d'Elise
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J'aime m'allonger sur mon lit et penser, penser à tout ou à rien. Un jour, je monte en colère contre ma mère. Je m'allonge pour me calmer, quand je pense à faire une fugue (j'y ai pensé souvent). J'y ai pensé tellement fort que j'ai commencé à faire mon sac. Ce qui est bizarre, c'est que je commençais à vider ma bibliothèque. Pourquoi ? Je n'en sais rien.


Souvent, en automne ou au printemps, quand il fait beau, je me mets sur ma petite fenêtre, dans ma chambre. Ce n'est même pas une fenêtre, c'est une lucarne, car anciennement c'était un grenier. J'aime m'asseoir sur ce petit endroit étroit, avec quelquefois de la musique douce. Surtout en automne, parce qu'au printemps, j'écoute les oiseaux chanter, et je regarde les chevreuils allongés dans l'herbe ou en train de brouter. J'observe tout ce que je peux apercevoir. J'aime la tranquillité, la nature, les animaux. Je regarde les oisillons dans leur nid, les hirondelles sur leur fil. L'automne, je regarde plus les différentes couleurs. Un jour, je suis allée dans les bois à côté de chez moi. J'ai aidé mon frère et sa copine à construire une cabane. Quand on eut fini, je me suis couchée dessous, et là, j'ai vu des feuilles en forme de coeur. Elles étaient sur le toit, c'étaient des feuilles de lierre. Ces feuilles, je les ai gardées, car à ce moment là j'avais le coeur brisé.

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