Tu es dans ton petit village natal de 206 habitants, et tu ne vois personne dehors. Tu te croirais dans un village fantôme.
Tu es dans la gare dont tu ne te rappelles plus le nom, car il est trop compliqué.
Tu es dans le centre ville de Tours, et tu vois toutes ces voitures qui se rentreraient dedans rien que pour avoir une place de parking. Ou plutôt tourner en rond, pendant des heures, pour ne pas avoir de place dans un parking payant.
Tu es dans le centre ville, toujours, et tu vois toutes ces vieilles dames qui disent qu'il faudrait aller dans un magasin plus chic, comme pour faire fermer celui dont elles viennent de sortir, et où elles n'ont pas trouvé ce qu'elles voulaient.
Tu es tranquille, assis sur un cheval, en pleine nuit, dans un bar d'autoroute, avec mon verre de jus d'orange.
Tu es à Lyon, tu viens de sortir du train. Tu découvres un ville que tu ne connais pas.
Tu es à Bordeaux et tu traverses le célèbre pont, en voiture. Tu as peur qu'il lâche.
Tu es à Poitiers, en pleine ville. Tous ces passants qui marchent devant un vagabond qui est assis par terre, et qui sait qu'il n'a plus aucun avenir devant lui.
Tu es à Paris pour la première fois devant un monument qui s'appelle la Tour Eiffel, immense, et tu te demandes comment elle a fait pour tenir debout pendant plus d'un siècle avec 300 mètres de hauteur.
Tu es dans un magasin dont tu ne citeras pas le nom, et il y a une mère et son fils qui achètent les fournitures scolaires. Il y a la mère qui parle très fort de tubes de colle, et le fils qui crie très fort aussi "tais-toi, tu me fous la honte". Et tu te dis qu'il y a des gens qui ne sont vraiment pas discrets.