Structurer son raisonnement

Fonctionnement

– Série de 4 thèmes : appel du 18 juin 1940, invitation à boire un verre, refus de boire un verre, dénigrement des tapis. Pour chaque série, deux exercices : le premier sur le raisonnement, le second sur les connecteurs.
– Les deux exercices du milieu sont complémentaires : mêmes arguments, conclusions opposées…

Conseils

– Tâtonner : en cherchant, en se trompant, on finit par comprendre où on voulait en venir.
– Vérifier avoir compris en refaisant l’exercice : F5 (ou actualiser).

Connecteurs utilisés

ceux qui permettent d’exprimer des rapports logiques :

– concession : certes, bien sûr, bien entendu
– cause : en effet
– conséquence ou déduction : c’est pourquoi, donc, par conséquent, ainsi…
– opposition : mais, toutefois, néanmoins, cependant
– etc.

Ceux qui annoncent qu’une idée déjà annoncée va être développée ou illustrée :

– ainsi
– en effet
– par exemple

Ceux qui annoncent qu’une idée va être ajoutée :

– De plus
– En outre
– or (information décisive)…

Ceux qui permettent d’introduire des séries d’idées ou d’arguments :

– premièrement/deuxièmement/troisièmement
– d’abord/ensuite/enfin
– d’une part/d’autre part


L’appel du 18 juin 1940 :

L’appel du 18 juinL’appel du 18 juin

Boire un verre :

Boire un verreBoire un verre

Refuser un verre

Refuser un verreRefuser un verre

Se débarrasser de vieux tapis :

Adieu tapisAdieu tapis

Luis Sepulveda, Le Vieux qui lisait des romans d’amour

I. Étude du premier chapitre : planter le décor.

L’incipit nous plonge dans un univers sordide, marqué par la violence, l’insulte, le pourrissement, à l’encontre des clichés sur les tropiques.

Plusieurs procédés sont à l’oeuvre, notamment le travail sur le lexique. Voici pour démarrer un petit test de vocabulaire qui a pour but de vous faire relire ce chapitre. Pour commencer le test, il vous suffit de cliquer sur le fichier ci-dessous et de suivre les instructions… A vos dictionnaires !

Vocabulaire – Chap 1

En classe, nous ferons un relevé des champs lexicaux les plus significatifs. Nous relèverons aussi quelques figures de style. Vous pouvez ici vous entraîner à dissocier métaphore, comparaison et personnification.

Ensuite, nous formulerons un paragraphe qui permettra de passer de l’observation du texte à une explication (ou interprétation de type scolaire) de sa portée : « quel est l’effet obtenu sur le lecteur ? »

II. L’art du récit : fiction et narration

Pour aborder la portée symbolique du récit, nous allons réfléchir à la façon dont la narration est structurée. Pour mieux comprendre que la narration n’a pas été faite au hasard, nous allons faire une distinction entre deux approches de la même histoire :
– l’histoire telle qu’elle nous est racontée, dans l’ordre des chapitres, c’est à dire l’ordre de la narration ;
– l’histoire telle qu’elle est supposée se dérouler dans l’ordre chronologique, à savoir la l’ordre de la fiction.

Les deux exercices suivants ont pour but de vous amener à les distinguer.

Exercice 1 : reconstitution de la narration (vous pouvez vous appuyer sur le livre)

L’ordre de la narration

Exercice 2 : reconstitution de la fiction (vous devez l’induire) :

L’ordre de la fiction

Une fois que vous les aurez accomplis, passez au questionnaire suivant, qui vous invite à réfléchir sur les passages-clés, mis en évidence par la narration :

Passages-clés

Il ne nous reste plus qu’à faire une synthèse sur ce que cette structure du récit apporte, sous forme d’un texte à trous qu’il vous faut compléter :

Fiction/Narration : synthèse

Avec des élèves de Seconde, on pourrait approfondir un peu la réflexion sur le fait que chaque étape importante implique une mort, réelle ou symbolique, ou un deuil. De là s’interroger sur le sens qu’on peut donner à la mort de l’ocelot à la fin.

III. Un récit à portée argumentative

Je n’ai pas pris le temps de bidouiller d’exercices…

Pistes principales :

– confrontation du vieux et du maire, qui permet de confronter deux tactiques : celle du maire, fondée sur le préjugé, l’accusation de principe, etc. VS celle du vieux qui le laisse s’enliser. On peut aussi aborder les arguments / contre-arguments. Le fait que le maire frappe lorsqu’il ne peut parler… etc.

– Une apologie des Shuars et de l’Amazonie, VS l’inconséquence et l’ignorance des gringos, et « ceux qui disent agir au nom du progrès » (dédicace initiale).

– …

Des classes aux noms de chanteurs

C’est une tradition qu’on apprend en débarquant dans ce collège : ici tous les ans, les classes sont baptisées en fonction d’un thème donné, variable tous les ans, et cette année, au niveau 3e, c’est le nom d’un groupe (plus ou moins) en vogue. Soit. Quant à savoir si ça rend vraiment le collège plus désirable ou pas… Quoi qu’il en soit, les Wriggles et les Tryo, donc, sont deux classes de troisième, où on essaie quand même (malgré ce qu’est le collège, malgré les haut-parleurs qui appellent des noms « à la vie scolaire », malgré les couloirs et les cris) de faire écrire « avec de soi » — pendant qu’au-dessus, dans le couloir aérien, les avions strient le ciel matin, et soir, et s’en moquent bien.

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La leçon de piano

On trouvera dans cet article une série d’activités testées en quatrième, pour amener à écrire/réécrire des dialogues, à partir d’une adaptation sous forme de texte théâtral (ou de dramatique radiophonique) du début de Moderato cantabile de Marguerite Duras. L’exercice est transposable à partir d’un récit intégrant une bonne proportion de dialogues.

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Expansions du nom : un repérage, pas à pas

La phrase où il fallait repérer les principales expansions était la suivante :

« Dans le coffre de la voiture, il a trouvé une jolie petite boîte, couvercle fermé, qui contient une poudre parfumée. »

Cliquer sur le fichier pour commencer la lecture, puis cliquez plusieurs fois de suite pour passer d’une étape à l’autre.

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Métaphore, comparaison ou personnification ?

Petit entraînement pour dissocier trois figures qui se ressemblent : la comparaison et la métaphore (parce qu’elles sont fondées avant tout sur une ressemblance, une analogie entre le comparant et le comparé), mais aussi la personnification, qui pourrait être considérée comme une forme particulière de la métaphore (puisqu’on attribue à un élément non-humain les traits ou les caractéristiques de l’humain).

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Quelqu’un

Vraiment, ce besoin de ne pas être pris pour un autre, cet instinct furieux, car vous êtes soudain devenu furieux, cette rage de ne pas vouloir être confondu, vous ne devinez pas qu’elle vous dénonce ? Même si vous aviez une autre tête, si votre tête n’était qu’un masque, n’importe qui vous reconnaîtrait, vous qui ne voulez pas être n’importe qui, qui vous raccrochez désespérément à vous, pour vous distinguer, pour être quelqu’un d’à part, une anomalie, une exception sans règle, une exception ignorant et écrasant la règle. L’intrigue perce dans tous vos gestes : il y aurait ici, en ce moment, des monceaux de preuves de votre activité illégale, rien qu’on vous regardant, j’en saurais mille fois plus. Oh, depuis notre première rencontre, je vous ai étudié, je ne cesse de vous regarder : votre manière d’être là, de marcher, de vous tenir, c’est cela qui en vous travaille contre la loi, qui est un effort désespéré pour intriguer, pour conspirer, un effort et pas même un effort, car, soudain, vous le découvrez vous-même, il n’y a pas d’intrigue possible, tout est déjà par terre, vous êtes n’importe qui, un médecin, et vous vous mettez à crier : « je suis votre médecin, il ne faut pas me prendre pour un autre », de sorte que votre protestation, à l’instant même, vous trahit encore, et à nouveau c’est l’intrigue, l’espoir de l’intrigue, et tout recommence.

Maurice Blanchot, Le Très-Haut

Mémorandum de la peste

Lecture stimulante, comme résistance à la sanie de « l’actualité », ou plutôt comme remise en place. Début de la préface de Jean-Pierre Vincent : « Ce texte vous parle. Il ne disserte pas. C’est une intimité singulière qui s’essaie à vous chuchoter quelques messages lointains – et pourtant si étrangement familiers à vos pensées inquiètes. »

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